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IA générative et droit d’auteur : quelle place pour les données européennes protégées à l’ère de l’IA ?

Beau cadeau de France Digitale à deux titres : une très didactique explication des différentes composantes de l’IA et une proposition de modèle pour sortir des deux mauvaises solutions vers lesquelles on se dirige. D’un part, les droits d’auteurs doivent être respectés et les médias ne devraient pas de se faire piller leurs contenus. Mais de l’autre côté, s’ils bloquent, c’est l’assurance de n’avoir que des modèles américains ou chinois et de voir les LLM ignorer des pans de la culture européenne dans ses réponses. La solution proposée ne prétend pas être parfaite, mais elle a le mérite de poser le débat au bon endroit.

L’IA peut-elle personnaliser le travail ?

L’IA perçue comme un facteur d’épanouissement par les salariés (réduction des tâches laborieuses, collègue bienveillant, formation continue). Les équipes ont compris les intérêts de cette technologie. Les dirigeants aussi ? Pas sûr. D’autres études montrent que leurs collaborateurs doutent de leur capacité à choisir la bonne stratégie IA. Et à écouter les discours ambiants d’une IA coupeuse de têtes par gains de productivité, la question du partage de la valeur se pose toujours. Dans tous les cas, une stratégie IA ne se fera pas sans les équipes et les dirigeants devront être clairs sur ce point.

Study of ChatGPT citations makes dismal reading for publishers

Le monde déterministe (if, then, else) ne comprend pas le monde probabiliste (GenAI). Une étude sur les contenus des médias dans ChatGPT regrette les erreurs dans les attributions de source, l’incapacité à citer à la lettre la source et la variabilité dans le temps. Mais ce n’est pas le job de la GenAI et encore moins ses points forts. On le voit souvent dans les discussions business sur l’IA : on parle en fait de GenAI (une partie de l’IA et des algorithmes) et on voudrait qu’elle réalise tous les rêves de la tech des 30 dernières années. Guest what ? On progresse, mais ça va prendre du temps.

A Chinese lab has released a ‘reasoning’ AI model to rival OpenAI’s o1

J’essaie ici d’éviter de suivre toutes les annonces de nouveaux modèles, mais celle-ci est importante pour deux raisons. Premier modèle Chinois à s’opposer aux américains et un changement majeur dans les applications avec des modèles qui raisonnent, ce que ne fait vraiment pas la première génération de LLM. Cela permettrait de développer des Agents IA plus ou moins autonomes parce que capables de prendre des décisions dans une situation inconnue. Beaucoup plus lent et coûteux que les modèles génératifs classiques, ils viennent en complément pour rendre possibles les Agentic Workflow dont toute la tech rêve depuis bien avant la GenAI.

Deloitte’s State of Generative AI in the EnterpriseQuarter three report

Etude Deloitte dans 14 pays auprès du top management. La plupart voient des gains de productivité et de réduction de coût, très peu de la génération de revenu. La grosse majorité n’ont pas réussi à déployer leurs tests en production. Sans surprise, la plupart n’ont pas mis en place une mesure de la valeur créée. Et sans surprise (bis) la data redevient le sujet central.

Chronopost, DHL, Relais Colis… Ils dopent leur service client à l’IA pour la peak season

Des différentes pour améliorer les opérations des call centers : l’une met l’IA au contact des clients, les autres l’utilisent pour “augmenter” leurs équipes. Celle qui va le plus loin ne compte pas réduire ses équipes et facturer du premium à leurs clients. On peut voir là que la bonne approche, c’est d’y aller progressivement et par étape en validant à chaque pas les progrès tout en surveillant les risques.

DebunkBot : l’IA qui arrive à convaincre les complotistes qu’ils sont dans l’erreur

Un constat plutôt surprenant et pourtant assez logique : la GenAI sait être plus empathique, plus patiente et factuelle que les humains. Elle est donc plus efficace pour contrer les théories du complot. Appliqué à l’entreprise, qui connait aussi ses théories du complot locales, on pourrait s’en servir pour discuter des valeurs et des projets futurs pour embarquer ses équipes. L’alignement commun est clé dans un projet entrepreneurial…

Study: Growth of AI adoption slows among U.S. workers

Deux études apparemment contradictoires sur les usages IA qui font un plateau aux US et les jeunes générations aux travail qui l’utilisent deux fois plus. On peut y voir la courbe des early adopters : les plus jeunes ne se préocupent pas des insuffisances pour utiliser une nouvelle technologie, les plus seniors ont peur d’être mal perçus en le faisant. Tout ça pour confirmer s’il en était besoin que c’est bien là pour transformer la pratique dans le monde du travail.

Why AI bias may be easier to fix than humanity’s

Nous sommes truffés de biais, nos décisions en sont influencées, ce qui fait de chacun d’entre nous des racistes, misogynes et classistes. Oui, oui, aujourd’hui dans nos entreprises. Même si on essaie de s’améliorer, avouons que les progrès sont lents. On reproche souvent à l’IA ses biais. Mais ils viennent de nous. D’où les scénarii dystopiques. Et si l’IA était la solution ? Bien entraînée, elle pourrait devenir meilleure que l’humain pour prendre des décisions sur un emploi, un prêt, etc. Cela n’engage que moi, mais je ferai plus confiance à une telle IA qu’à des humains.