Trends – Artificial Intelligence (AI)
La papesse du Web Mary Meeker continue avec l’IA. Un rapport de 340 pages ! Tellement de choses intéressantes que la synthèse est difficile à faire, mais une référence à garder sous le coude.
Une IA Ethique pour transformer votre business
La papesse du Web Mary Meeker continue avec l’IA. Un rapport de 340 pages ! Tellement de choses intéressantes que la synthèse est difficile à faire, mais une référence à garder sous le coude.
On peut lever 445 M$, intégré chez Microsoft, être valorisé 1,5 milliard et refaire le coup du “Mechanical Turk” du XVIIIème siècle en utilisant des humains pour faire croire à un miracle technologique. Un exemple récent dans le vibe coding avec Builder.ai. J’anticipe déjà les discours anti IA avec cet exemple, mais l’IA n’a rien inventé ici. Reste qu’il faut garder la tête froide, un esprit critique et bien regarder le pedigree des fondateurs sans oublier de soulever le capot…
Après les tonnes d’adrénaline générées par les MCP (comparé, à raison, à l’arrivée du TCP/IP sur Internet), il est toujours bon de conserver un esprit critique. Cet article revient sur les freins actuels, notamment sur l’usage en entreprise. Cela ne veut pas dire que cela ne va pas progresser ni que c’est effectivement un grand pas franchi, mais calme un peu les ardeurs sur son usage immédiat.
J’entends souvent dire dans les équipes en entreprise que l’IA ne peut pas interagir avec des humains. Oui bien sûr, elle n’a aucune intelligence émotionnelle ni compréhension de la situation. Mais est-ce toujours nécessaire ? Regardons du côté des autistes. Même si l’outil n’est pas parfait, un service développé sur ChatGPT par un autiste explique la différence de perception dans une situation décrite par l’utilisateur autiste, et l’aide à gérer la relation. L’IA ne se fatigue jamais, ne s’énerve pas, reste factuelle et sait simuler l’empathie. À garder en tête pour les sujets d’interaction avec les clients.
Une fois n’est pas coutume : intéressant de regarder l’évolution de l’IA du côté du grand public pour anticiper les usages dans l’entreprise. Toujours plus long à venir. On y découvre que l’accompagnement psychologique qui était déjà en deuxième place passe en premier en 2025. En entreprise, ça commence, mais on reste coincé dans la perception qu’une machine est moins bonne qu’un humain. Or à un niveau limité et contrôlé, c’est l’inverse. Y penser dans une réflexion sur le support client par exemple…
Le 2025 AI Index de Stanford University est une somme de 500 pages où vous trouverez les principaux thèmes abordés dans cette veille. Vous aurez les meilleurs passages ici. Une chose que j’avais loupée : le Humanity Last Exam qui mesure la capacité de raisonnement humain. o1 le meilleur arrive à 8% de pertinence. En revanche, avec le Planbench qui mesure la disposition à résoudre des problèmes de planification, o1 arrive à 98%. On est donc loin de l’AGI, mais très proche des capacités de raisonnement nécessaire à la plupart des entreprises.
C’est un symbole plus qu’une réalité, mais il faut noter que les IA réussissent maintenant le test de Turing. Datant de 1950, on reconnait le génie du bonhomme, mais pas forcément sa pertinence aujourd’hui. À comparer à toutes les autres études récentes qui rejettent la notion d’intelligence dans l’IA beaucoup plus pertinente.
Le PDG d’Anthropic (créateur de Claude) nous éclaire sur Deepseek : malgré une approche similaire à o1 via le reinforcement learning, les améliorations restent incrémentales plutôt que révolutionnaires. Ses inquiétudes d’un monde IA bipolaire (US-Chine, merci l’Europe n’est pas là !) s’il n’y a pas de restrictions américaines sur l’export des puces me font penser à Toyota. Après 1945, avec des moyens limités, ils ont dépassé le géant General Motors… Les contraintes sont parfois un cadeau. L’investissement infini, un frein.
Les changements intervenus sur ChatGPT en 2024. En lisant la liste, on se demande quand même : qui dans l’histoire de la tech a été aussi rapide que ça. C’est vraiment du jamais vu. Ca ne veut pas dire qu’un plateau n’est pas possible (il est même probable, voire souhaitable), mais cette rapidité d’exécution est absolument incroyable.
Les emails entre Musk, Altam, Sutskever et Brockman rendus publics par la procédure en cours. Ca ne rentrerait même pas dans une série Netflix. Quelle violence dans les désaccords ! Le sujet le mérite bien sûr, et ça pourrait rassurer. À la lecture, on reste quand même perplexes sur la capacité de ce modèle basé sur des intérêts très personnels et d’égo à devenir responsable envers les gens et la planète.